Janvier 2019
Les durées moyennes se maintiennent à haut niveau à 230 mois.
Si les taux n’ont pratiquement pas bougé sur le marché de l’ancien, ils ont commencé à se tendre doucement dans le neuf (plus 3 points depuis juillet dernier).
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | JANVIER 2019 | TENDANCE |
Taux | 1,45 % | |
Durée | 230 mois 19.2 ans |
|
Marché du neuf Dont accession seule |
1,49 % |
|
Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,47 % 1.48 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
|
En année glissante | Montant de Production +5.7 % Nombre de prêts - 2.3 % |
Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Les taux des prêts du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.45 % en moyenne.
Les taux des crédits immobiliers n'ont guère varié depuis le printemps 2018.
Mais si les taux n’ont pratiquement pas bougé sur le marché de l’ancien, voire sur celui des travaux, ils ont commencé à se tendre doucement dans le neuf dès l’été 2018
(3 points depuis juillet dernier), en raison notamment d’un nouvel allongement des durées des prêts accordés.
Les taux restent inférieurs à leur niveau de janvier 2018, de :
. 10 points de base sur les prêts à taux fixe de 15 ans
. 8 points de base sur les prêts à taux fixes de 20 ans
. 15 points de base sur les prêts à 25 ans
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,21 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,10 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Décembre 2016 | 1,38 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Décembre 2017 | 1,51 | 1,32 | 1,52 | 1,79 |
Janvier 2018 | 1.50 | 1.32 | 1.49 | 1.79 |
Décembre 2018 | 1,44 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Janvier 2019 | 1,45 | 1,22 | 1,41 | 1,64 |
TAUX PAR GROUPES
Janvier 2019 | Janvier 2018 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 0,97 | 1,16 | 1,40 | 1,02 | 1,18 | 1,47 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,15 | 1,33 | 1,58 | 1,21 | 1,38 | 1,70 |
(en %) | 3ème groupe | 1,27 | 1,45 | 1,68 | 1,36 | 1,52 | 1,85 |
4ème groupe | 1,48 | 1,69 | 1,90 | 1,68 | 1,86 | 2,13 | |
Ensemble | 1,22 | 1,41 | 1,64 | 1,32 | 1,49 | 1,79 |
DURÉE
- En janvier 2019, la durée des prêts s’est élevée à 230 mois en moyenne (246 mois pour l’accession dans le neuf et 244 mois pour l’accession dans l’ancien).
Jamais les durées des prêts bancaires classiques n’avaient été aussi élevées.
La baisse des taux d’intérêt a rendu possible une telle évolution et, au total, l’amélioration des conditions de crédit qui en a résulté a permis d’atténuer la détérioration de la solvabilité des ménages modestes et/ou en primo accession, affectés par la hausse des prix de l’immobilier et par la dégradation des soutiens publics.
Dans le cas des prêts bancaires à l’accession, la part de la production à 25 ans et plus s’est ainsi établie à 40.4 % en janvier 2019 (71.1 % à 20 ans et plus). La déformation rapide de la structure de la production constatée depuis 2017 est remarquable : jamais par le passé, le poids des durées longues n’avait été aussi élevé.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
- de 10 | 10 à 15 | 15 à 20 | 20 à 25 | 25 à 30 | 30 et + | Ensemble |
Accession | 2014 | 4,9 | 16,6 | 33,3 | 30,1 | 14,4 | 0,6 | 100,0 |
2016 | 3,3 | 13,3 | 29,9 | 32,3 | 21,0 | 0,2 | 100,0 | |
2018 | 2,1 | 9,3 | 21,8 | 30,5 | 35,6 | 0,6 | 100,0 | |
M12-18 | 1,9 | 8,5 | 19,9 | 31,6 | 37,5 | 0,6 | 100,0 |
|
M01-19 | 1,8 | 7,8 | 19,4 | 30,7 | 39,6 | 0,8 | 100,0 |
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
La dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par la hausse des prix de l’immobilier s’est conjuguée, jusqu’au printemps 2018, avec la détérioration des dispositifs publics de soutien de la demande. Mais l’amélioration des conditions de crédit et l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts ont permis d’éviter une baisse rapide de la production bancaire classique : les conséquences de la demande qui auraient été observées sinon ont pu être amorties.
Cependant, les derniers mois de 2018 ont été affectés par les inquiétudes des ménages concernant l’évolution de leur pouvoir d’achat et la situation de l’emploi. Et en outre, depuis novembre 2018, l’activité des marchés immobiliers est perturbée par le mouvement des « gilets jaunes ».
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Novembre 2018 à janvier 2019* |
+8.4 % |
-1.7 % |
Février 2018 à janvier 2019** |
+5.7 % |
- 2.3 % |
En rythme annuel glissant, la tendance baissière du marché persiste, amplifiée par les hésitations de la demande constatées récemment.
COÛT RELATIF MOYEN
Après avoir progressé à un rythme soutenu depuis trois ans (dont + 3.5 % en 2018), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente encore en janvier 2019 (+ 2.8 % en glissement annuel).
Aussi, le coût relatif s’établit à 4.3 années de revenus en janvier 2019, contre 4.2 années de revenus il y a un an à la même époque. Il reste donc sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors.
En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations n’augmentent que doucement en ce début d’année (+ 0.3 % en glissement annuel), bien en deçà de la hausse du coût des opérations réalisées (ou de celle des prix à la consommation).
Dans le même temps, le niveau de l’apport personnel recule toujours rapidement en janvier (- 4.9 % en glissement annuel). D’ailleurs, les taux d’apport personnel des emprunteurs reculent encore à des niveaux jamais observés par le passé, même durant la crise des années 2008-2009, lorsque les établissements bancaires soutenaient à bout de bras la demande de crédits des ménages.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Cependant, et en dépit de conditions de crédit qui permettent encore la réalisation des projets immobiliers des ménages, rendant supportables des coûts d’opérations plus élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvient pas à se ressaisir, confirmant le recul observé depuis la fin de 2016. La dégradation des soutiens publics et les conséquences de la hausse des coûts des opérations réalisées dépriment en effet nettement l’indicateur de solvabilité.