la hausse du taux moyen des crédits se poursuit pour le 14ème mois consécutif.
En répercussion de la revalorisation mensualisée du taux d’usure, le taux moyen des crédits a donc de nouveau progressé rapidement, de 21 pdb en février.
Depuis début 2023, la durée moyenne est en recul de 6 mois.
La dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par l’augmentation du taux des crédits a eu un impact négatif certain sur la production de crédits qui a rechuté en février
2,82%
contre 2,61 % en janvier
15 ans | 20 ans | 25 ans |
| | | | | |
2,62 % | 2,83 % | 2,96% |
243 Mois
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La durée a perdu 6 mois depuis début 2023 |
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La production rechute en février |
Mais depuis le début de l’année, la durée moyenne a reculé de près de 6 mois, pour revenir à son niveau de l’été 2022.
L’allongement intervenu en 2022 n’avait cependant pas été suffisant pour compenser les conséquences de la hausse des prix des logements ou amortir les conséquences de l’augmentation des taux d’apport personnel exigés. Il avait simplement permis d’éviter un recul encore plus rapide de la production de crédit, mais avec une efficacité qui s’est fortement érodée avec l’augmentation des taux des crédits. La hausse des taux constatée depuis le début de l’année rend de plus en plus délicat l’usage de l’allongement des durées pour contenir les taux d’effort des emprunteurs.
Les conséquences de l’allongement de la durée moyenne sur la structure de la production s’observent néanmoins toujours, avec un accroissement significatif de la part des prêts les plus longs. En février 2023, 67.5 % des prêts bancaires ont été octroyés sur plus de 20 ans.
2,82%
Moyenne sur l'ensemble des marchés
Depuis décembre 2022 le taux moyen a cru de 47 pdb. Mais les taux des prêts restent très largement inférieurs à l’inflation.
Prêts du secteur concurrentiel |
Taux moyen |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2022 | 2.35 | 2.14 | 2.30 | 2.42 |
février 2023 | 2.82 | 2.62 | 2.83 | 2.96 |
243 mois
Ensemble du marché
Depuis le début 2023, la durée moyenne a reculé de près de 6 mois, pour revenir à son niveau de l’été 2022
Evolution de la production
La profitabilité des nouveaux crédits ne s’est pas rétablie. Les deux derniers relèvements du taux de refinancement de la BCE, à 2.5 % en décembre 2022 et à 3.0 % le 8 février dernier, contribuent largement à dégrader la marge des établissements de crédit. Ainsi la production nouvelle de crédits dont le dynamisme a été largement altéré en 2022 par l’affaiblissement de la demande et la contraction de l’offre n’a pas réussi à rebondir : après la courte embellie de janvier dernier, la production a donc retrouvé son chemin baissier en février, en dépit de la mensualisation du taux d’usure.
Sous l’effet de la baisse du coût des opérations, le coût relatif recule rapidement : 4.2 années de revenus en février 2023, contre 4.8 années de revenus il y a un an à la même époque. Tous les ménages sont maintenant contraints à l’abandon des projets ambitieux
l’indicateur de solvabilité de la demande se redresse de façon marquée. Les emprunteurs réalisent des projets immobiliers moins onéreux et moins ambitieux, le montant moyen des crédits utilisés recule et cela permet à l’indicateur de solvabilité de se ressaisir.