Octobre 2017
En Octobre, les taux sont stables à 1.55%.
Depuis avril, les taux sont quasi-stables avec des fluctuations limitées, de l'ordre de +/- 1 point de base. Les conditions de financement et de refinancement de la production de crédits restent en effet exceptionnelles et la volonté des établissements bancaires de soutenir la demande est intacte. Ces évolutions constatées depuis près de 6 mois sont quasiment sans incidence sur la solvabilité de la demande, à la différence de la hausse des prix qui affaiblit la demande.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | Octobre 2017 | SEPTEMBRE 2017 | TENDANCE |
Taux | 1.55 % | 1.56 % | ![]() |
Durée | 217 mois 18.1 ans |
216 mois 18 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1.59 % |
1,59 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,56 % |
1,58 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production - 3.1 % Nombre de prêts - 10.4 % |
Montant de Production - 0.2 % Nombre de prêts - 6.3 % |
|
En année glissante | Montant de Production + 13.8 % Nombre de prêts + 7.2 % |
Montant de Production + 15.3 % Nombre de prêts + 9.1 % |
Analyse
TAUX
Après avoir augmenté de 20 points de base au cours des trois premiers mois de 2017, les taux sont restés pratiquement stables depuis avril, leurs fluctuations (de l’ordre du point de base d’un mois sur l’autre) exprimant plus la déformation de la structure de la production qu’une véritable évolution.
Les conditions de financement et de refinancement de la production de crédits restent en effet exceptionnelles et la volonté des établissements bancaires de soutenir la demande est intacte.
Les évolutions constatées depuis plus de 6 mois sont sans incidence sur la solvabilité de la demande. En revanche, alors que les emprunteurs ne peuvent plus escompter une amélioration des conditions de crédit, la hausse rapide des prix de l'immobilier pèse de plus en plus lourdement sur une demande qui s'est affaiblie.
La remontée des taux constatée depuis 1 an est générale, avec une augmentation de :
21 points de base sur le marché du neuf (pour 1.59 % en octobre 2017)
23 points de base sur celui de l’ancien (pour 1.56 % en octobre 2017).
De plus, si l’on observe les taux par rapport à la durée des prêts, l’augmentation constatée depuis 1 an est de :
. 21 points de base sur les prêts de 15 ans
. 18 points de base sur les prêts de 20 ans
. 19 points de base sur les prêts de 25 ans
Mais en octobre, les taux ont reculé, quelle que soit leur durée.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Octobre 2016 | 1,33 | 1,19 | 1,41 | 1,67 |
Décembre 2016 | 1,34 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Septembre 2017 | 1,56 | 1,44 | 1,63 | 1,90 |
Octobre 2017 | 1,55 | 1,40 | 1,59 | 1,86 |
TAUX PAR GROUPES

Pour les prêts de 15 ans ou de 20 ans, l’augmentation constatée depuis 1 an est la plus forte pour les emprunteurs des 3ème et 4ème groupes, à savoir de l'ordre de 20 à 25 points de base, contre 15 points seulement pour les prêts des 2 premiers groupes. .
OCTOBRE 2017 | OCTOBRE 2016 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 1,10 | 1,29 | 1,55 | 0,95 | 1,14 | 1,33 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,29 | 1,48 | 1,80 | 1,12 | 1,32 | 1,57 |
(en %) | 3ème groupe | 1,45 | 1,63 | 1,92 | 1,23 | 1,44 | 1,75 |
4ème groupe | 1,75 | 1,95 | 2,22 | 1,49 | 1,75 | 2,07 | |
Ensemble | 1,40 | 1,59 | 1,86 | 1,19 | 1,41 | 1,67 |
DURÉE
En octobre 2017, la durée moyenne des prêts s’est établie à 217 mois contre 216 mois en septembre 2017.
Les durées s'établissent toujours à haut niveau et se sont encore allongées depuis la fin de l'année 2016.
Dans l’ensemble, les conditions de crédit actuelles facilitent toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, en dépit de la légère remontée des taux observée de décembre 2016 à avril 2017. L’allongement de la durée des prêts y a fortement contribué, au-delà des fluctuations observées d’un mois sur l’autre.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Au début de l'année 2017, la demande a été très dynamique et l'activité des marchés a progressé à un rythme soutenu, rarement observé à cette période hivernale de l'année.
Mais dès avril, la demande a présenté des signes d'essoufflement qui se sont confirmés au cours du printemps.
Depuis, la production est à la peine et celle-ci ne s'est que modérément ressaisie en septembre, pour s’affaiblir en octobre 2017.
Ainsi, le rythme d'évolution de l'activité mesurée en en niveau trimestriel glissant est en octobre 2017 celui d'un marché en recul.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Août à Octobre 2017 |
- 3.1 % |
- 10.4 % |
Novembre 2016 à Octobre 2017 |
+ 13.8 % |
+ 7.2 % |
Néanmoins le rebond de l'activité constaté fin 2016 permet encore de compenser les hésitations du marché constatées ces derniers mois.
Grâce à une année 2017 qui avait très bien commencé, le rythme d'évolution en glissement annuel progresse encore rapidement (en rythme annuel)
COUT RELATIF MOYEN
Après avoir progressé à un rythme soutenu en 2016 (+ 4.3 %), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente toujours rapidement (+ 5.7 % sur les
10 premiers mois de 2017, en glissement annuel).
Le coût relatif s’établit ainsi à 4.0 années de revenus en octobre, restant à son niveau élevé depuis la fin de l’été 2016. En effet, le revenu des ménages qui réalisent ces opérations progressent toujours (+2,3% sur les 10 premiers mois de 2017, en glissement annuel, après + 0.9% en 2016) à un rythme très inférieur à celui auquel le coût des opérations s’accroît.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Dans le même temps et après plusieurs années d’une dégradation prononcée, le niveau de l’apport personnel s’élève à un rythme qui se renforce depuis l’automne 2016 (+ 5,2 % sur les 10 premiers mois de 2017, en glissement annuel, après 0.0 % en 2016).
Cependant, en dépit de conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages, l’indicateur de solvabilité de la demande réussit juste à se stabiliser, après un premier semestre de forte dégradation.
Depuis plus d'une année, la hausse du coût des opérations réalisées a pesé fortement sur cet indicateur, le léger rebond de l'indicateur constaté au début de l’année a donc plus ressemblé à une embellie estivale qu'à un véritable rétablissement.