Septembre 2017
En Septembre, les taux n'ont que légèrement reculé à 1.56%.
Depuis avril, les taux sont quasi-stables avec des fluctuations limitées, de l'ordre de +/- 1 point de base. Ces évolutions constatées depuis près de 6 mois sont quasiment sans incidence sur la solvabilité de la demande. En revanche, la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse de plus en plus lourdement sur une demande qui s’affaiblit progressivement.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | SEPTEMBRE 2017 | AOÛT 2017 | TENDANCE |
Taux | 1.56 % | 1.57 % | ![]() |
Durée | 216 mois 18 ans |
218 mois 18.2 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1.59 % |
1,60 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,58 % |
1,59 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production - 0.2 % Nombre de prêts - 6.3 % |
Montant de Production - 0.8 % Nombre de prêts - 12.7 % |
|
En année glissante | Montant de Production + 15.3 % Nombre de prêts + 9.1 % |
Montant de Production + 14.8 % Nombre de prêts + 7.1 % |
Analyse
TAUX
Après avoir augmenté de 20 points de base au cours des trois premiers mois de 2017, les taux sont restés pratiquement stables depuis avril, leurs faibles fluctuations exprimant plus la déformation de la structure de la production qu’une véritable évolution.
En septembre, les taux n’ont d’ailleurs que légèrement reculé.
En elles-mêmes, les évolutions constatées depuis près de 6 mois sont quasiment sans incidence sur la solvabilité de la demande. En revanche, la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse de plus en plus lourdement sur une demande qui s’affaiblit progressivement.
Par comparaison avec septembre 2016, les taux ont pourtant augmenté de :
13 points de base sur le marché du neuf (pour 1.59 % en septembre 2017)
18 points de base sur celui de l’ancien (pour 1.58% en septembre 2017).
On remarque que la remontée des taux constatée depuis un an est générale, avec une augmentation de :
. 18 points de base sur les prêts de 15 ans
. 15 points de base sur les prêts de 20 ans
. 14 points de base sur les prêts de 25 ans
Mais en septembre, les taux sont restés quasiment stables, quelle que soit leur durée.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Septembre 2016 | 1,42 | 1,26 | 1,48 | 1,76 |
Décembre 2016 | 1,34 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Août 2017 | 1.57 | 1,43 | 1,62 | 1,90 |
Septembre 2017 | 1,56 | 1,44 | 1,63 | 1,90 |
TAUX PAR GROUPES

Pour les prêts de 15 ans ou de 20 ans, l’augmentation des taux constatée depuis un an est la plus forte pour les emprunteurs des 3ème et 4ème groupes. En revanche, l’augmentation est de moins de 10 points pour les prêts à 25 ans du 4ème groupe, mais de l’ordre de 15 points pour les 3 premiers groupes.
SEPTEMBRE 2017 | SEPTEMBRE 2016 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 1,13 | 1,32 | 1,56 | 1,01 | 1,21 | 1,44 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,35 | 1,55 | 1,84 | 1,17 | 1,40 | 1,66 |
(en %) | 3ème groupe | 1,50 | 1,70 | 1,96 | 1,29 | 1,51 | 1,83 |
4ème groupe | 1,79 | 2,00 | 2,24 | 1,59 | 1,80 | 2,15 | |
Ensemble | 1,44 | 1,63 | 1,90 | 1,26 | 1,48 | 1,76 |
DURÉE
En août 2017, la durée moyenne des prêts s’est établie à 216 mois.
Les durées s’établissent toujours à haut niveau : elles se sont d’ailleurs encore allongées depuis la fin de l’année 2016, après être restées relativement stables durant plus d’un an.
Et dans l’ensemble, les conditions de crédit actuelles facilitent toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, en dépit de la remontée des taux constatée de décembre 2016 à avril 2017 : l’allongement de la durée des prêts octroyés y a fortement contribué
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Au début de l'année 2017, la demande a été très dynamique.
Mais dès avril la demande a présenté des signes d’essoufflement et en mai, le repli s’est confirmé.
Depuis, la production est à la peine : d’ailleurs, après un mois d’août calme, comme à l’habitude, la demande ne s’est que modérément ressaisie en septembre.
Ainsi le rythme d’évolution en glissement annuel mesurée en niveau trimestriel glissant est celui d'un marché sur le fil du rasoir, qui hésite.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Juillet à Septembre 2017 |
- 0.2 % |
- 6.3 % |
Octobre 2016 à Septembre 2017 |
+ 15.3 % |
+ 9.1 % |
Néanmoins le rebond de l'activité constaté fin 2016 permet encore de compenser les hésitations du marché constatées ces derniers mois.
Grâce à une année 2017 qui avait très bien commencé, l'activité progresse toujours : en septembre (en rythme annuel)
COUT RELATIF MOYEN
Après avoir progressé à un rythme soutenu en 2016 (+ 4.3 %), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente toujours très rapidement (+ 5.9 % sur le 9 premiers mois de 2017, en glissement annuel).
Le coût relatif s’établit alors à 4.12 années de revenus en septembre 2017 (contre 4.01 années de revenus il y a un an, à la même époque).
Le coût relatif s'établit donc à son niveau le plus élevé constaté depuis le débit des années 2000.
En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations ne progressent toujours que modérément (+ 1,7 % sur les 9 premiers mois de 2017, en glissement annuel, après + 0.9 % en 2016), à un rythme d'augmentation très inférieur à celui auquel le coût des opérations s’accroît.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Enfin, après plusieurs années d’une dégradation prononcée, le niveau de l’apport personnel s’élève à un rythme qui se renforce depuis l’automne 2016 (+ 2,9 % sur les 9 premiers mois de 2017, en glissement annuel, après - 0.8 % en 2016).
Cependant, en dépit de conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages, l’indicateur de solvabilité de la demande réussit juste à se stabiliser en septembre 2017, après un semestre de forte dégradation.
Depuis plus d'une année, la hausse rapide du coût des opérations réalisées a pesé fortement sur cet indicateur : le rebond de l'indicateur constaté en début d'été a donc plus ressemblé à une embellie estivale qu'à un véritable rétablissement.