Juin 2017
INDICATEURS | juin 2017 | MAI 2017 | TENDANCE |
Taux | 1.57 % | 1.56% | |
Durée | 216 mois 18 ans |
213 mois 17,8 ans |
|
Marché du neuf Dont accession seule |
1,58 % |
1,60 % 1.63% |
|
Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,58 %
|
1,57 % 1.57% |
|
Activité marché des crédits |
Montant de Production - 11.6 % Nombre de prêts - 22.6% |
Montant de Production + 3.9 % Nombre de prêts -4.3 % |
|
En année glissante | Montant de Production + 8.3 % Nombre de prêts + 1.3 % |
Montant de Production + 9.4 % Nombre de prêts + 3.3 % |
Analyse
TAUX
En juin 2017, les taux des crédits du secteur concurrentiel se sont établis à 1.57% en moyenne contre 1.56% en mai 2017.
Depuis décembre 2016, les taux remontent. Le plus fort de la hausse s’est constaté en février dernier, mais depuis mai, la hausse des taux est négligeable avec 1 point de base par mois.
La hausse s'essouflle donc, ressemblant à celles des étés 2013 et 2015, tant par son ampleur que par sa durée.
Les taux sont ainsi revenus à leur début de lété 2016, mais le rythme de l'inflation était de 0.2% contre 1.2% en juin 2017
Cette remontée des taux est sans incidence sur la solvabilité de la demande. En revanche, la hausse rapide des prix de l'immobilier pèse de plus en plus lourdement sur une demande qui s'affaiblit.
Pour autant, les conditions de crédits restent favorables à la réalisation de la demande.
Ainsi, par comparaison avec juin 2016, les taux sont légèrement plus faibles :
2 points de base sur le marché de l’ancien (pour 1.58 % en juin),
12 points de base sur le marché du neuf (pour 1.58 % en juin)
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Juin 2016 | 1.60 | 1.44 | 1.67 | 1.99 |
Décembre 2016 | 1,34 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Avril 2017 | 1,55 | 1,40 | 1,62 | 1,90 |
Mai 2017 | 1,56 | 1,41 | 1,60 | 1,87 |
Juin 2017 | 1.57 | 1.41 | 1.60 | 1.88 |
TAUX PAR GROUPES
On remarque que la faible remontée des taux constatée depuis avril n’est pas générale. Si une hausse des taux de 1 point de base s’observe sur les prêts à taux fixe de 15 ans, on constate en revanche une baisse de 2 points de base sur les prêts à 20 ans et sur ceux à 25 ans.
Plus précisément, le repli des taux sur des prêts à 25 ans se constate pour tous les groupes de taux. Il est de 10 points de base pour les trois premiers groupes et d’au moins 16 points de base pour le groupe supérieur.
Ce sont ainsi les plus jeunes ou les plus modestes, faiblement dotés en apport personnel, qui bénéficient de cette configuration des taux.
JUIN 2017 | JUIN 2016 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 1,10 | 1,29 | 1,54 | 1,17 | 1,41 | 1,66 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,30 | 1,50 | 1,81 | 1,35 | 1,57 | 1,90 |
(en %) | 3ème groupe | 1,47 | 1,65 | 1,95 | 1,48 | 1,70 | 2,03 |
4ème groupe | 1,80 | 1,94 | 2,21 | 1,75 | 2,00 | 2,37 | |
Ensemble | 1,41 | 1,60 | 1,88 | 1,40 | 1,67 | 1,99 |
DURÉE
En juin 2017, la durée moyenne des prêts s’est établie à 216 mois contre 213 mois en mai 2017.
Les durées se maintiennent donc à un niveau élevé, en dépit de la diminution observée en mars 2017, comme cela est habituel vers la fin de l’hiver.
Dans l’ensemble, les conditions de crédit actuelles facilitent la réalisation des projets d’accession sur des durées longues. La progression des flux de la primo accession des ménages jeunes ou modestes qui se constate depuis deux années en témoigne.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
En décembre 2016, l’activité du marché des crédits avait progressé à un rythme exceptionnellement élevé, alors qu’habituellement elle se replie souvent assez vite, annonçant l’endormissement de la demande pour l’hiver.
Depuis le début de l’année 2017, la tendance s’est confirmée. La demande a été très dynamique et l’activité a progressée à un rythme rapide, rarement observé à cette période de l’année.
Mais dès avril la demande a présenté des signes d’essoufflement et en mai le repli s’est confirmé. Alors qu’habituellement le marché se redresse rapidement au début du printemps, cette année l’activité recule, après des mois d’hiver plus actifs qu’à l’habitude.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Avril 2017 à Juin 2017 |
-11.6% |
-22.5 % |
Juillet 2016 à Juin 2017 |
+ 8.3 % |
+ 1.3 % |
Le rebond de l’activité constaté dès la fin de l’été 2016 ne réussit plus à compenser les tendances baissières du marché de ces derniers mois.
L’année 2017 qui avait très bien commencé affiche maintenant une activité en net ralentissement.
COUT RELATIF MOYEN
Après avoir progressé à un rythme soutenu en 2016 (+ 4.6 %), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente toujours très rapidement (+ 6.1 % sur le 1er semestre, en glissement annuel).
Le coût relatif s’établit alors à 4.05 années de revenus en juin 2017 (contre 3.90 années de revenus il y a un an, à la même époque), à son niveau le plus élevé depuis le début des années 2000.
En effet, même si les revenus des ménages qui réalisent ces opérations progressent plus rapidement qu’auparavant (+ 1.6 % sur le 1er semestre, en glissement annuel, après + 0.9 % en 2016), leur rythme d’évolution reste très inférieur à celui auquel le coût des opérations s’accroît.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Après plusieurs années d’une dégradation prononcée, le niveau de l’apport personnel s’élève maintenant à un rythme qui se renforce depuis l’automne (+ 3.4 % sur le 1er semestre, en glissement annuel, après - 0.9 % en 2016).
Pourtant, et en dépit de conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages, l’indicateur de solvabilité de la demande se dégrade toujours. Depuis six mois, la hausse du coût des opérations réalisées pèse de plus en plus fortement sur cet indicateur.