Avril 2025
Après une diminution rapide au 1er trimestre 2025, la baisse du taux moyen n’a été que de 2 pdb en avril.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | AVRIL 2025 | MARS 2025 | TENDANCE |
Taux | 3.07 % | 3.09 % | ![]() |
Durée | 249 mois 20 ans 9 mois |
245 mois 20 ans et 5 mois |
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Coût relatif moyen | 4.3 | 4.1 | ![]() |
Marché du neuf dont accession seule |
3.06 % |
3.04 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
3.05 % 3.05 % |
3.09 % 3.10 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production + 35,9 % Nombre de prêts + 52,5 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
En avril 2025, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) s’est établi à 3.07 %
3.04 % pour l’accession dans le neuf
3.05 % pour l’accession dans l’ancien.

Après avoir reculé en moyenne de 7 pdb par mois durant le 1er trimestre, la baisse du taux moyen n’a été que de 2 pdb en avril.
Avec 24 points de base de baisse depuis le début de l’année, les banques ont amplifié le renouveau du marché immobilier qui opère naturellement au printemps. Cette amélioration de leurs offres commerciales durant le 1er trimestre avait pu s’appuyer sur la diminution du taux de refinancement de la BCE, à 2.65 % à compter du 12 mars, et sur celle du coût des ressources d’épargne des particuliers. Mais dans le contexte des tensions de nouveau constatées sur les marchés obligataires et boursiers, le taux moyen n’a que faiblement reculé en avril, à 3.07 % contre 3.09 % en mars.
En outre, les taux des 3 produits « phares » (les prêts à durée exacte de 15, 20 et 25 ans) ont amorcé leur remontée après 18 mois d’une baisse ininterrompue, en dépit de la confirmation par la BCE le 17 avril de son intention d’alléger ses taux de refinancement.
Des intentions d’achats de logements encore affaiblies et des incertitudes renforcées conduisent les établissements prêteurs à plus de prudence et à rehausser les taux des prêts distribués.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2023 | 4,20 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Décembre 2024 | 3,31 | 3,24 | 3,26 | 3,34 |
Mars 2025 | 3,09 | 3,00 | 3,01 | 3,10 |
Avril 2025 | 3,07 | 3,02 | 3,04 | 3,13 |
Durées
En Avril 2025, la durée moyenne des prêts accordés était de 249 mois
263 mois pour l’accession dans le neuf
262 mois pour l’accession dans l’ancien.
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LA DURÉE MOYENNE RESTE ÉLEVÉE
En avril 2025, la durée moyenne des prêts accordés était de 249 mois (263 mois pour l’accession dans le neuf et 262 mois pour l’accession dans l’ancien).
La durée moyenne des crédits octroyés reste particulièrement élevée depuis un an. Les banques accompagnent ainsi la baisse des taux des crédits et facilitent l’amélioration de la solvabilité de la demande. Mais la remontée du coût des opérations financées se poursuit et pèse nettement sur la solvabilité des emprunteurs.
Pour un emprunt de 100 K€ en avril 2025, l’annuité de remboursement moyenne reste inférieure de 11.2 % par rapport à celle de décembre 2023, mais plus élevée de 18.3 % par rapport à décembre 2021. Et surtout, elle ne s’améliore plus vraiment depuis janvier 2025.
Dans ces conditions, 69.1 % des prêts bancaires à l’accession à la propriété ont été octroyés sur une durée de plus de 20 ans, contre 65.5 % en 2024.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
Accession | 2019 | 5,6 | 14,6 | 31,6 | 46,0 | 2,1 | 100,0 |
2024 | 4,9 | 9,8 | 19,8 | 63,4 | 2,1 | 100,0 | |
T1 2025 | 4,4 | 8,2 | 19,4 | 67,5 | 0,5 | 100,0 | |
M4-2025 | 4,0 | 8,0 | 18,9 | 68,8 | 0,3 | 100,0 |
Activité production des crédits
Et la reprise actuelle n’a pas encore gommé les conséquences de la crise passée, le nombre de prêts accordés en avril reste en retrait de l’ordre de 25 % par rapport au niveau moyen des années 2016 à 2019.
Certes l’amélioration des conditions de crédit soutient l’activité, mais la conjoncture du marché doit toujours composer avec un environnement peu favorable : dégradation du marché de l’emploi, détérioration du cadre politico-économique des marchés immobiliers, resserrement de l’accès au crédit imposé par la Banque de France et affaiblissement des intentions d’achats immobiliers des ménages.
Ainsi, la production de crédits mesurée en niveau semestriel glissant n’a progressé que de 7.0 % à fin avril, en glissement semestriel ; et le nombre de prêts accordés, de 4.8 %.
Pourtant, compte tenu du mauvais début d’année 2024, le rythme de progression de l’activité est toujours très rapide et le rebond du marché n’a pas encore été affecté : avec pour la production de crédits mesurée en niveau trimestriel glissant, + 50.2 % en avril 2025 en GA et + 61.4 % pour le nombre de prêts accordés
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
Février 2025 à Avril 2025 |
+50.2 % |
+ 61.4 % |
Mai 2024 à Avril 2025 |
+35.9 % |
+52.5 % |
COÛT RELATIF MOYEN
En dépit du ralentissement de l’inflation et de la moindre progression du pouvoir d’achat, l’augmentation des revenus des emprunteurs est rapide (+ 3.5% au 1er quadrimestre 2025, en GA, après + 1.8 % en 2024), grâce à la transformation des clientèles constatée depuis plus d’un an (retour de ménages plus aisés, notamment).
La lente progression du coût des opérations constatée en 2024 a donc cédé la place à une remontée de plus en plus rapide (+ 5.8 % au 1er quadrimestre 2025, en GA, après + 0.6 % en 2024) : les tensions sur les prix des logements qui se généralisent partout sur le territoire métropolitain y contribuent largement.
Ainsi, le coût relatif qui avait baissé rapidement en 2023 s’est stabilisé en 2024 et se relève rapidement depuis le début de l’année : il s’établit à 4.3 années de revenus en avril 2025, contre 4.0 années de revenus il y a un an à la même époque.
L’indicateur de solvabilité de la demande
L’augmentation des revenus des emprunteurs est rapide du fait du retour de ménages plus aisés. La lente progression du coût des opérations en 2024 a cédé la place à une remontée qui s’accentue, de + 5.8 % au 1er quadrimestre 2025, en GA, après + 0.6 % en 2024.
Les tensions sur les prix des logements se généralisent partout sur le territoire métropolitain.
Cela impacte l’indicateur de solvabilité de la demande, qui se dégrade en dépit de l’amélioration des conditions de crédit.