Mai 2024
La baisse du taux moyen reste rapide depuis janvier 2024, au rythme de 9 points de base (pdb) chaque mois. Le taux est maintenant revenu à son niveau de fin juillet 2023.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | MAI 2024 | AVRIL 2024 | TENDANCE |
Taux | 3.73 % | 3.82 % | ![]() |
Durée | 248 mois 20 ans 8 mois |
243 mois 20 ans 3 mois |
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Coût relatif moyen | 4.0 | 4.0 | ![]() |
Marché du neuf dont accession seule |
3.66 % |
3.79 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
3.74 % 3.74 % |
3.81 % 3.81 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 25.0 % Nombre de prêts - 31.0 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX

La baisse du taux moyen reste rapide depuis janvier 2024, au rythme de 9 points de base (pdb) chaque mois. Le taux est maintenant revenu à son niveau de fin juillet 2023.
Pourtant, la BCE n’a pas encore baissé son principal taux de refinancement et les tensions sur les marchés financiers se renforcent.
Grâce cette diminution de leur taux, les établissements bancaires s’efforcent néanmoins de redynamiser le marché des crédits immobiliers en améliorant la solvabilité des emprunteurs. Alors qu’elle s’observe traditionnellement au printemps, la concurrence entre les établissements bancaires s’est renforcée dès le début de l’année, alimentant le mouvement de recul. Ce qui permet, mois après mois, d’amplifier la reprise de la production de crédit.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Mai 2022 | 1,39 | 1,24 | 1,37 | 1,49 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Mai 2023 | 3.31 | 3,15 | 3,38 | 3,52 |
Décembre 2023 | 4,20 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Mai 2024 | 3,73 | 3,62 | 3,66 | 3,76 |
Durées
En mai 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois (270 mois pour l’accession dans le neuf et 258 mois pour l’accession dans l’ancien).
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UNE DURÉE MOYENNE ALLONGÉE
Après plusieurs mois d’hésitations, la durée moyenne des crédits octroyés retrouve donc les niveaux élevés constatés entre avril et décembre 2023. Les banques peuvent ainsi amplifier l’impact de la baisse des taux sur la solvabilité de la demande.
Néanmoins, la remontée du coût des opérations financées atténue nettement l’efficacité des effets taux et durée, en dépit d’une nouvelle augmentation de l’apport personnel moyen. Un ménage qui pouvait emprunter 100 K€ à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 86.0 K€ en mai 2024 (74.0 K€ par référence à décembre 2021).
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
2019 | 5,6 | 14,6 | 31,6 | 46,0 | 2,1 | 100,0 | |
Accession | T1 2024 | 5,0 | 10,0 | 20,0 | 64,7 | 0,3 | 100,0 |
05-2024 | 5,5 | 9,7 | 19,8 | 64,6 | 0,4 | 100,0 |
Activité production des crédits
LE RETABLISSEMENT DU MARCHE SE CONFIRME AU FIL DES MOIS
La conjoncture du marché des crédits s’améliore depuis le début de l’année. Le marché retrouve des couleurs et bénéficie du redressement des intentions des ménages rassurés par le ralentissement de l’inflation, alors que les taux des crédits reculent et que l’offre bancaire devient plus dynamique.
La production de crédits a ainsi augmenté de 74.1 % entre décembre 2023 et mai 2024, et le nombre de prêts accordés, de + 86.2 %.
Au fil des mois, le rétablissement du marché se confirme donc, sans avoir encore retrouvé son dynamisme passé. Le point de retournement du marché des crédits immobiliers a été franchi en février. Et le rebond des indicateurs trimestriels se profile, même s’il est encore timide.
Ainsi, la production de crédits mesurée à fin mai en niveau trimestriel glissant recule toujours, de 15.7 % en glissement annuel. En revanche, le nombre de prêts accordés se redresse et illustre l’amélioration de la conjoncture, avec + 1.2 % à fin mai.
Mais compte tenu des évolutions constatées jusqu’à la fin du printemps 2023, la production de crédits mesurée en niveau annuel glissant en mai 2024 est toujours en baisse de 34.7 % en glissement annuel et le nombre de prêts accordés de 25.0 %.
En l’absence d’un choc extérieur au marché lui-même, tel celui associé à la crise des « subprimes » ou plus récemment à la remontée des taux de la BCE, la perte de dynamisme provoquée par la mise en œuvre du rationnement du crédit est remarquable, alors que les dispositifs de soutien public ne s’améliorent guère.
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
mars à mai 2024 |
-15,7 % |
+1 2 % |
juin 2023 à mai 2024 |
-34,7 % |
-25 0 % |
COÛT RELATIF MOYEN
UN COUT RELATIF EN BAISSE SUR TROIS ANS
L’augmentation des revenus des emprunteurs reste moins rapide que par le passé, (+ 0.5 % sur le 1er quinquamestre 2024, en glissement annuel après + 8.5 % en 2023).
En outre, en dépit de la baisse des taux des crédits immobiliers, l’accès au marché reste difficile en raison du resserrement de l’accès au crédit : de nombreux ménages sont toujours contraints à l’abandon de projets ou les délocalisent vers des lieux où les prix des logements sont moins élevés.
Cependant, le coût relatif diminue depuis 3 ans : à 4.0 années de revenus, il a retrouvé son niveau du printemps 2015, mais sans que cela n’ait encore permis au marché de fortement rebondir. Cette baisse du coût relatif est néanmoins équivalente à un recul des prix de l’immobilier de 15.1 % depuis décembre 2022.
L’indicateur de solvabilité de la demande
Dans le même temps, après n’avoir que faiblement progressé en 2023, le niveau de l’apport personnel progresse plus rapidement depuis le début de l’année (+ 4.0 % sur le 1er quinquamestre 2024, en GA, après + 0.7 % en 2023).
Et comme les taux d’apport des ménages ont fortement cru depuis 2019, en réponse à l’instauration d’un plafonnement du taux d’effort des emprunteurs, le dynamisme du marché des crédits en a été affecté.
Pourtant, alors que les prix des logements restent élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvient pas à se redresser.