Avril 2024
La baisse du taux moyen amorcée en janvier 2024 se poursuit au rythme à peu près régulier de 10 points de base (pdb) chaque mois. La baisse est donc rapide et plus précoce qu’à l’habitude.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | AVRIL 2024 | MARS 2024 | TENDANCE |
Taux | 3.81 % | 3.90 % | ![]() |
Durée | 247 mois 20 ans 7 mois |
246 mois 20 ans 6 mois |
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Coût relatif moyen | 4.1 | 4.1 | ![]() |
Marché du neuf dont accession seule |
3.75 % |
3.92 % |
![]() |
Marché de l’ancien dont accession seule |
3.81 % 3.81 % |
3.89 % 3.89 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 38.2 % Nombre de prêts - 31.0 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX

La baisse du taux moyen amorcée en janvier 2024 se poursuit au rythme à peu près régulier de 10 points de base (pdb) chaque mois. La baisse est donc rapide et plus précoce qu’à l’habitude.
Les établissements bancaires se sont efforcés de redynamiser le marché des crédits immobiliers dès le début de l’année, notamment grâce au maintien du principal taux de refinancement de la BCE. Après plus de deux années d’atonie de la demande, ce changement de calendrier a permis un redémarrage de la production nouvelle de crédits.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Avril 2022 | 1,28 | 1,12 | 1,25 | 1,37 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Avril 2023 | 3.17 | 3,03 | 3,21 | 3,38 |
Décembre 2023 | 4,21 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Avril 2024 | 3,81 | 3,69 | 3,76 | 3,84 |
Durées
En avril 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 247 mois (261 mois pour l’accession dans le neuf et 256 mois pour l’accession dans l’ancien).
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UNE DURÉE MOYENNE STABILISÉE
La durée moyenne des crédits octroyés est à peu près stable depuis le début de l’année, mais en recul de 3 mois si on considère son évolution depuis un an.
Si la durée actuelle permet encore d’atténuer l’impact des niveaux actuels des prix des logements ou d’amortir les conséquences du niveau des taux d’apport personnel exigés sur les capacités d’emprunt des ménages, son efficacité s’érode progressivement. Un ménage qui pouvait emprunter 100 K€ à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 86.8 K€ en avril 2024 (78.5 K€ par référence à décembre 2021).
Cette situation n’est toujours pas favorable à une reprise forte et rapide du marché, même si elle soulage une demande fragilisée par un environnement macroéconomique dégradé.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
2019 | 5,6 | 14,6 | 31,6 | 46,0 | 2,1 | 100,0 | |
Accession | T1 2024 | 5,0 | 10,0 | 20,0 | 64,7 | 0,3 | 100,0 |
04-2024 | 5,1 | 10,0 | 20,8 | 63,9 | 0,3 | 100,0 |
Activité production des crédits
UNE ACTIVITÉ DES CRÉDITS EN DEMI-TEINTE
La conjoncture du marché des crédits s’améliore depuis le début de l’année. En dépit du plafonnement des taux d’effort imposé par la Banque de France et des incertitudes économiques qui se renforcent, le marché retrouve des couleurs dans un contexte de baisse des taux et d’offre bancaire plus dynamique.
La production de crédits a augmenté de 73.8 % entre le mois de décembre 2023 et celui d’avril 2024, l’évolution étant comparable pour le nombre de prêts accordés, avec + 67.5 %.
Le rebond est encourageant, mais le marché est encore loin de retrouver son dynamisme passé.
Ainsi, la production de crédits mesurée à fin avril en niveau trimestriel glissant recule toujours, de 23.2 % en glissement annuel (contre - 52.2 % en juillet dernier). En revanche, le recul du nombre de prêts accordés est moins prononcé et illustre l’amélioration de la conjoncture, avec – 7.3 % à fin avril (contre - 52.1 % en juillet dernier) : la baisse rapide des montants moyens empruntés explique cette situation.
Le point de retournement du marché des crédits immobiliers a donc été franchi en février, laissant escompter un léger rebond des indicateurs trimestriels au cours de l’année 2024.
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
février à avril 2024 |
-23,2 % |
-7,3 % |
mai 2023 à avril 2024 |
-38,2 % |
-31,0 % |
COÛT RELATIF MOYEN
UNE TENDANCE Á LA REMONTÉE DES COÛTS D'OPÉRATIONS SE DESSINE
En dépit de la baisse des taux des crédits immobiliers, l’accès au marché reste difficile en raison du resserrement de l’accès au crédit : tant pour les emprunteurs modestes faiblement dotés en apport personnel, que pour les ménages plus aisés ne disposant pas d’un apport suffisant au regard des prix pratiqués dans les grandes agglomérations. La baisse du coût des opérations réalisées est la conséquence de cette transformation du marché (- 1.6 % sur le 1er quadrimestre 2024, en GA, après – 5.9 % en 2023).
Cependant depuis le début de l’année une tendance à la remontée des coûts des opérations se dessine. Et le coût relatif qui avait baissé rapidement en 2023 s’est ressaisi : il s’établit à 4.1 années de revenus en avril, contre 4.3 années de revenus il y a un an à la même époque.
L’indicateur de solvabilité de la demande
Dans le même temps, après n’avoir que faiblement progressé en 2023, le niveau de l’apport personnel progresse plus rapidement depuis le début de l’année (+ 4.4 % sur le 1er quadrimestre 2024, en GA, après + 0.7 % en 2023).
Pourtant, alors que les prix des logements restent élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvient pas à se redresser : autant en raison de la réalisation de projets moins coûteux que par le passé que du fait du niveau élevé des apports personnels mobilisés.