Février 2023
La dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par l’augmentation du taux des crédits a eu un impact négatif certain sur la production de crédits qui a rechuté en février.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | FEVRIER 2023 | JANVIER 2023 | TENDANCE |
Taux | 2.82 % | 2.61 % | |
Durée | 243 mois 20,25 ans |
242 mois 20,16 ans |
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Coût relatif moyen | 4.2 | 4.2 | |
Marché du neuf dont accession seule |
2.81 % |
2.62 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
2.84 % 2.84 % |
2.63 % 2.63 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 27.2 % Nombre de prêts - 28.2 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
A 2,82% en février, la hausse du taux moyen des crédits se poursuit pour le 14ème mois consécutif.
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé
La hausse du taux moyen intervenue en janvier était plus rapide que celle d’octobre 2022 (+ 19 pdb) ou de juillet 2022 (+ 18 pdb). Puis le taux moyen a de nouveau progressé rapidement en février, + 21 pdb, répercutant la suite de l’ajustement à la revalorisation du taux d’usure de janvier.
Les augmentations observées début 2023 sont sensiblement plus rapides qu’avant :
- + 11 pdb en moyenne en 2022
- + 26 points de base – pdb – en janvier
- + 21 pdb en février
Sur les prêts à 25 ans, les taux dépassent 3.0 % pour les ¾ des emprunteurs, pouvant même aller jusqu’à 3.50 %. Sur les prêts à 20 ans la barrière des 3.0 % est aussi franchie pour la moitié des emprunteurs.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Février 2020 | 1,13 | 0.93 | 1,08 | 1,33 |
Décembre 2020 | 1,17 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Février 2021 | 1,10 | 0,90 | 1,03 | 1,27 |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Février 2022 | 1,10 | 0,93 | 1,03 | 1,17 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Février 2023 | 2,82 | 2,62 | 2,83 | 2,96 |
Durées
En février 2023, la durée moyenne des prêts reste stable à 243 mois.
UNE STABILISATION DE LA DUREE À 20 ANS ET 3 MOIS
Fin 2022, l’allongement avait atteint un niveau jamais observé par le passé de 248 mois. Mais depuis le début 2023, la durée moyenne a reculé de près de 6 mois, pour revenir à son niveau de l’été 2022.
En février 2023, 67.3 % des prêts bancaires à l’accession à la propriété ont été octroyés sur une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans, alors qu’en 2021 le poids relatif de cette tranche de durées s’établissait à 55.2 %.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
2021 | 4,6 | 11,8 | 27,6 | 55,2 | 0,8 | 100,0 | |
Accession | T4 2022 | 4,1 | 10,2 | 20,3 | 65,2 | 0,2 | 100,0 |
02-2023 | 4,1 | 9,0 | 19,3 | 67,3 | 0,2 | 100,0 |
Activité production des crédits
La mensualisation du taux d’usure mise en œuvre dès le 1er février s’est accompagnée d’une augmentation sensible du taux des crédits : mais comme la BCE a de nouveau accru ses taux de refinancement au 8 février, l’effet escompté de cette mensualisation sur le niveau de la production a fait long feu.
En revanche, la dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par l’augmentation du taux des crédits a eu un impact négatif certain.
Mesurée en niveau trimestriel glissant, la chute de la production de crédits s’est poursuivie en février (- 45.2 %, en glissement annuel), comme le nombre de prêts d’ailleurs (- 44.1 %).
En niveau annuel glissant, la baisse mesurée à fin février 2023 est de - 28.2 %, (contre + 11.1 % il y a un an à la même époque) et le nombre de prêts accordés indique - 27.2 % (+ 7.6 % il y a un an à la même époque).
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
novembre 2022 à janvier 2023 |
- 45,2 % |
- 44,1 % |
Février 2022 à Janvier 2023 |
- 28,2 % |
-27,2 % |
COÛT RELATIF MOYEN
Après une progression rapide en 2022, les revenus des emprunteurs progressent de +7.6 % début 2023. L’accès au crédit pour les emprunteurs modestes devient de plus en plus difficile, dans un contexte de pertes de pouvoir d’achat et de remontée de l’inflation et des taux des crédits immobiliers.
La contraction de l’offre bancaire provoquée par la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits pénalise fortement les ménages faiblement dotés en apport personnel.
Tous les ménages sont maintenant contraints à l’abandon des projets ambitieux, fait souligné par un recul du coût moyen des opérations réalisées de -4.2% depuis début 2023, après une augmentation de + 5.0 % en 2022. Ainsi le coût relatif recule rapidement : 4.2 années de revenus en février 2023, contre 4.8 années de revenus il y a un an à la même époque.
L’indicateur de solvabilité de la demande se dégrade encore.
Dans le même temps, après plusieurs années d’augmentation rapide, le niveau de l’apport personnel s’accroît plus lentement que par le passé (+ 4.5 % sur le 1er bimestre, en glissement annuel, contre + 12.3 % en 2022).
Ainsi, alors que la hausse des prix des logements se poursuit et que les taux des crédits augmentent rapidement, l’indicateur de solvabilité de la demande se redresse de façon marquée. En ce début d’année, les nouveaux emprunteurs recourent en effet nettement moins au crédit immobilier que par le passé (- 5.8 % sur le 1er bimestre, en glissement annuel, contre + 3.3 % en 2022) : les emprunteurs réalisent des projets immobiliers moins onéreux et moins ambitieux, le montant moyen des crédits utilisés recule et cela permet à l’indicateur de solvabilité de se ressaisir.