Juillet 2022
INDICATEURS | JUILLET 2022 | JUIN 2021 | TENDANCE |
Taux | 1.68 % | 1.52% | |
Durée | 244 mois 20,33 ans |
240 mois 20 ans |
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Coût relatif moyen | 4.7 | 4.8 | |
Marché du neuf dont accession seule |
1.68 % |
1.52 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
1.68 % 1.69 % |
1.53 % 1.53 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 5.6 % Nombre de prêts - 7.5 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX - UNE HAUSSE CHAQUE MOIS PLUS RAPIDE
Le taux moyen des crédits immobiliers augmente depuis janvier.
La hausse devient plus rapide au fil des mois, de 2 points de base (pdb) par mois en début d’année à 13 pdb en juin et enfin 16 pdb en juillet.
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé
L’inflation et les tensions sur les marchés financiers depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ont largement contribué à cette évolution.
Cette augmentation du taux moyen depuis décembre 2021 (+ 62 pdb) reste cependant bien moindre que celle de l’OAT à 10 ans (+ 169 pdb) ou du rythme de l’inflation (+ 229 pdb).
La totalité des emprunteurs bénéficient de crédits à des taux très largement inférieurs à l’inflation, ce qui ne s’était jamais constaté depuis le début des années 50.
L’abondance de ressources d’épargne bon marché et les conditions de refinancement proposées par la BCE favorisent jusqu’à maintenant la possibilité pour les établissements bancaires, également contraints par le taux d’usure, de limiter une hausse trop rapide des taux des crédits.
La remontée des taux des crédits reste limitée par les taux d’usure pour les durées les plus longues : en dépit du relèvement récent des taux d’usure sur les prêts à plus de 20 ans (voire parfois sur les 10 à 20 ans), la prise en compte du coût de l’assurance et des garanties obligatoires à côté des frais de dossier ne permet plus (très souvent) de sortir un TAEG acceptable, ce qui n’était pas le cas jusqu’au printemps dernier.
Depuis décembre 2021 les taux des prêts ont néanmoins tous augmenté d’au moins 60 pdb, quelle que soit leur durée à l’octroi.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Juillet 2019 | 1,19 | 0,96 | 1,14 | 1,37 |
Décembre 2019 | 1,11 | 0,88 | 1,05 | 1,31 |
Juillet 2020 | 1,24 | 1,03 | 1,21 | 1,47 |
Décembre 2020 | 1,17 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Juillet 2021 | 1,06 | 0,87 | 0,98 | 1,18 |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Juillet 2022 | 1,68 | 1,57 | 1,69 | 1,79 |
DES DURÉES AU PLUS LONG POUR COMPENSER LA HAUSSE DES TAUX
En juillet, la durée moyenne des prêts est à son plus long jamais constaté : 244 mois.
Les durées longues conservent la possibilité de concrétiser certains prêts dans un contexte de hausse des prix des logements et d’augmentation des taux d’apport personnel exigés qui perdure.
L’impact de l’augmentation des taux est aussi limité par cet allongement des durées : depuis décembre 2021, le taux d’annuité ne s’est accru que de 5.0 %.
En juillet, 64.9 % des prêts bancaires pour l’accession à la propriété ont été accordés sur une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans : le poids relatif de cette tranche de durées se maintient à un niveau élevé, même si depuis mai dernier il ne progresse plus ; au bénéfice des prêts les plus courts (15 ans et moins), dont la part semble doucement se redresser.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
Accession | 2021 | 4,6 | 11,8 | 27,4 | 55,8 | 0,5 | 100,0 |
Juillet 2022 | 3,9 | 10,3 | 20,7 | 64,9 | 0,1 | 100,0 |
LA TENDANCE RESTE À LA BAISSE POUR L'ACTIVITÉ DES CRÉDITS
Dans un contexte d’une stricte application des recommandations du HCSF, et du choc supplémentaire provoqué par la guerre en Ukraine et les pressions inflationnistes, le nombre de prêts accordés s’est affaibli, passant de simple ralentissement à une dégradation du marché.
Le nombre de prêts accordés a reculé 11.4 %, en niveau trimestriel glissant.
Dans le même temps, la production de crédit mesurée en niveau trimestriel glissant a baissé de 15.5 %, en glissement annuel.
En niveau annuel glissant, la baisse a été de 5.6 % à fin juillet, et le nombre de prêts accordés a reculé de 7.5 %.
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
mai à juillet 2022 |
-15,5% |
-11,4 % |
août 2021 à juillet 2022 |
- 5,6 % |
- 7,5 % |
COÛT RELATIF MOYEN
LA HAUSSE CONSTATÉE DE L’APPORT PERSONNEL ILLUSTRE LES DIFFICULTES D’ACCES AU CREDIT POUR DE NOMBREUX MENAGES
Depuis mars dernier, la transformation des clientèles s’est renforcée dans une période de nette dégradation du moral des ménages.
En juillet 2022, le niveau de l’apport personnel moyen était de 49.5 % supérieur à son niveau de décembre 2019, lorsque le marché était au zénith et le taux d’apport au plus bas. Cette évolution illustre les difficultés rencontrées par de très nombreux ménages pour réaliser leurs projets immobiliers, ceux dont l’apport personnel est désormais jugé insuffisant.
Avec un coût des opérations réalisées qui progresse toujours aussi, le coût relatif moyen reste très élevé à 4.7 années de revenus en juillet 2022.
Indicateur de Solvabilité
Néanmoins, en dépit de la transformation de la demande, l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvient pas à se ressaisir.
La hausse des prix se poursuit et les nouveaux emprunteurs recourent plus largement au crédit immobilier que par le passé : ils réalisent des projets immobiliers plus ambitieux, le montant moyen des crédits utilisés progresse nettement (+ 6.3 % pour les 7 premiers mois de l’année, en glissement annuel, contre + 2.8 % en 2021).