Juillet 2020
Les banques ont révisé leurs barèmes à la baisse et le taux moyen a reculé de 4 points, afin de soutenir la demande de crédits immobiliers, sur des marchés qui ne se sont pas encore rétablis.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | Juillet 2020 | Juin 2020 | TENDANCE |
Taux | 1,25 % | 1,29 % | |
Durée |
224 mois |
231 mois 19,25 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1,29 % |
1,29% |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,26 % 1,27 % |
1,29 % 1,30 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
|
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En année glissante | Montant de Production - 11,5 % Nombre de prêts - 13,3 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Le taux moyen des prêts du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) recule à 1,25% en juillet 2020.
Dans le sillage de la crise Covid-19, la montée du chômage et les pertes de pouvoir d’achat ont accru la probabilité de survenance des défauts de remboursement des emprunteurs. Les banques ont donc augmenté les taux des nouveaux crédits accordés pour limiter les conséquences de la crise sur leurs équilibres financiers. Le taux moyen a ainsi progressé de 3 points de base en avril et de 8 points supplémentaires en mai. Puis l’augmentation a nettement ralenti en juin, + 3 points.
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé
En juillet, les banques ont révisé leurs barèmes à la baisse cette fois et le taux moyen a reculé de 4 points, afin de soutenir la demande de crédits immobiliers, sur des marchés qui ne se sont pas encore rétablis, au-delà du rebond « technique » constaté depuis la sortie du confinement.
Le recul des taux constaté en juillet a concerné toutes les catégories d’emprunteurs, même les plus modestes, quelle que soit la durée des crédits à l’octroi (15, 20 ou 25 ans).
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,21 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2018 | 1,43 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Décembre 2019 | 1,11 | 0,88 | 1,05 | 1,31 |
Juin 2020 | 1,29 | 1,09 | 1,27 | 1,52 |
Juillet 2020 | 1,25 | 1,03 | 1,21 | 1,47 |
Ainsi, depuis décembre 2019, les taux moyens se sont accrus de :
- 14 points de base sur l'ensemble du marché pour 1.25 % en juillet 2020
- 13 points de base sur le marché de l'ancien pour 1.26 % en juillet 2020
- 16 points de base sur le marché du neuf pour 1.29 % en juillet 2020
TAUX PAR GROUPES
Le recul des taux constaté en juillet a concerné toutes les catégories d’emprunteurs, même les plus modestes, quelle que soit la durée des crédits à l’octroi (15, 20 ou 25 ans).
Les emprunteurs du 4ème groupe qui ne présentent pas en général les meilleurs profils (niveaux des revenus et de l’apport personnel, durée des crédits octroyés, …) ont bénéficié d’une baisse de taux comparable à celle des autres emprunteurs, même sur les durées les plus longues.
Juillet 2020 |
Juin 2020 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe |
0,75 |
0,93 | 1,14 | 0,82 | 0,99 | 1,20 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 0,95 | 1,15 | 1,41 | 1,00 | 1,20 | 1,45 |
(en %) | 3ème groupe | 1,09 | 1,27 | 1,55 | 1,15 | 1,35 | 1,60 |
4ème groupe | 1,31 | 1,49 |
1,75 |
1,35 | 1,55 | 1,80 | |
Ensemble | 1,03 | 1,21 | 1,47 | 1,09 | 1,27 | 1,52 |
Le 1er groupe rassemble les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus bas (valeurs des taux inférieures au 1er quartile, Q1).
Le 4ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus élevé (valeurs des taux supérieures au 3ème quartile, Q3).
Le 2ème groupe rassemble donc les 25% d’emprunteurs dont le taux est compris entre Q1 et la médiane.
Et le 3ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux est compris entre la médiane et Q3.
DURÉE
La durée moyenne des prêts immobiliers revient à 224 mois juillet.
La baisse des taux s’accompagne aussi d’un recul sensible de la durée moyenne des prêts accordés, de plus de 6 mois par rapport à juin dernier.
Pour le marché de l’accession notamment (achat de la résidence principale), 48.3 % des prêts ont des durées de plus de 20 ans à 25 ans (soit moins que les 49.6 % du 2ème trimestre). Dans le même temps, la part des prêts ayant des durées supérieures à 25 ans continue de se réduire, en réponse aux recommandations du HCSF.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
Accession | 2012 | 10,8 | 23,5 | 35,5 | 28,9 | 1,3 | 100,0 |
2018 | 6,6 | 16,4 | 32,9 | 42,3 | 1,7 | 100,0 | |
2019 | 5,5 | 14,4 | 31,3 | 47,1 | 1,8 | 100,0 | |
T1-2020 | 5,3 | 13,5 | 32,3 | 47,9 | 1,0 | 100,0 | |
T2-2020 | 4,6 | 12,6 | 32,3 | 49,6 | 0,9 | 100,0 | |
Juin 2020 | 4,5 | 12,7 | 32,4 | 49,4 | 1,0 | 100,0 | |
Juillet 2020 | 4,6 | 12,7 | 33,6 | 48,3 | 0,7 | 100,0 |
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Les conséquences économiques et sociales de la crise de la Covid 19 pèsent encore fortement sur la production de crédits.
Dès les deux premiers mois de 2020, l'activité a baissé suite à la mise en œuvre des recommandations du HCSF (nombre de prêts accordés en recul de 6.6 % en glissement annuel). Les conséquences du confinement ont ensuite amplifié le recul de l’activité avec l'abandon ou le report d’une grande partie des projets envisagés.
Avec le déconfinement, un effet rattrapage a été observé en juin et cette reprise s'est poursuivie en juillet. Mais ce rebond n’a pas permis de retrouver le niveau d’activité de février 2020, et encore moins celui de juin 2019. Le rythme d’évolution en glissement annuel de l’activité mesurée en niveau trimestriel* glissant en témoigne :
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
* mai à juillet 2020 / |
- 25,9 % |
- 25,5 % |
** août 2019 à juillet 2020 |
- 11,5 % |
- 13,3 % |
L’activité mesurée en niveau annuel glissant** recule donc toujours, après plus de trois mois de décrochage de la demande. Et le repli du nombre de prêts bancaires accordés s’accélère.
COÛT RELATIF MOYEN
Le coût des opérations réalisées par les ménages progresse plus rapidement que par le passé (+ 4.1 % sur les sept premiers mois de 2020 en glissement annuel, après + 2.5 % en 2019); L’augmentation des prix des logements anciens qui se renforce depuis l’automne dernier et le déplacement de la production vers les clientèles plus aisées y contribuent largement, puisqu’en réponse à la transformation des clientèles, la structure du marché se déplace vers les opérations les plus coûteuses.
Le coût relatif se maintient sur les niveaux les plus élevés constatés : 4.3 années de revenus en juillet 2020, contre 4.4 années de revenus il y a un an à la même époque.
Pourtant les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent plus rapidement que par le passé (+ 2.2 % sur les sept premiers mois de 2020 en glissement annuel, contre + 0.5 % en 2019) : le recul de la part des clientèles jeunes et/ou modestes qui étaient rentrées sur le marché en 2019 grâce à des taux d’apport personnel particulièrement bas explique cela.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Dans le même temps, le niveau de l’apport personnel s’élève très rapidement depuis la fin de l’année dernière (+ 8.8 % en glissement annuel, après - 5.2 % en 2019).
Alors que les conditions de crédit se ressèrrent et que la hausse des prix des logements se poursuit, l’indicateur de solvabilité de la demande se dégrade depuis la fin du confinement. En dépit de la transformation des clientèles, donc de la hausse de l’apport personnel (un recours au crédit moins intense) et de l’augmentation des revenus moyens des nouveaux ménages qui rentrent sur le marché, l’indicateur ne réussit pas à se ressaisir.