Juillet 2018
INDICATEURS | juillet 2018 | juin 2018 | TENDANCE |
Taux | 1,43 % | 1,44 % | |
Durée |
222 mois |
222 mois 18.5 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1,47 % |
1,48 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,44 % |
1,45 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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En année glissante | Montant de Production - 1.5 % Nombre de prêts - 6.8 % |
Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Les taux des prêts du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.43 % en moyenne contre 1,44 % en juin 2018.
Depuis la fin de l’été 2017, les taux diminuent, de l’ordre de 1 point de base chaque mois.
Les conditions de financement et de refinancement de la production continuent de s'améliorer et la concurrence par les taux entre les établissements de crédit reste toujours très vive.
Mais les évolutions des taux ne sont plus suffisantes pour atténuer l’impact de la hausse des prix de l’immobilier sur la solvabilité de la demande.
Depuis juillet 2017, les taux ont diminué de :
La baisse des taux constatée a été générale depuis un an :
• 16 points de base sur les prêts à taux fixe de 15 ans
• 18 points de base sur les prêts à taux fixes de 20 ans
• 21 points de base sur les prêts à 25 ans
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Décembre 2016 | 1,33 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Juillet 2017 | 1,53 | 1,39 | 1,60 | 1,87 |
Décembre 2017 | 1,51 | 1,32 | 1,52 | 1,79 |
Juillet 2018 | 1,43 | 1,23 | 1,42 | 1,66 |
TAUX PAR GROUPES
En outre, ce sont les emprunteurs des 3ème et 4ème groupes qui ont bénéficié des baisses de taux les plus fortes :
- de 25 points de base pour les prêts à 25 ans
- de 20 points de base pour les prêts à 15 et 20 ans.
En revanche la baisse a été modeste pour les emprunteurs du 1er groupe, de l’ordre de 10 points de base.
JUILLET 2018 | JUILLET 2017 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 0,97 | 1,16 | 1,41 | 1,09 | 1,29 | 1,52 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,15 | 1,34 | 1,59 | 1,30 | 1,50 | 1,80 |
(en %) | 3ème groupe | 1,27 | 1,47 | 1,69 | 1,45 | 1,64 | 1,94 |
4ème groupe | 1,51 | 1,71 | 1,95 | 1,73 | 1,94 | 2,23 | |
Ensemble | 1,23 | 1,42 | 1,66 | 1,39 | 1,60 | 1,87 |
DURÉE
En juillet 2018, la durée des prêts accordés était de 222 mois en moyenne, comme en juin.
Ainsi, les durées des prêts bancaires se sont accrues :
- de 17 mois depuis début 2014
- de 5 mois sur la seule année 2017
- de 4 mois depuis début 2018
Avec l’allongement des durées moyennes, les établissements de crédits s’efforcent d’amortir les conséquences de la dégradation des soutiens publics sur la solvabilité des ménages modestes.
Dans le cas des prêts à l’accession, la part de la production à 25 ans et plus s’est ainsi établie à 38.2 % en juillet 2018.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
A partir d’avril 2017 la demande a présenté des signes d’essoufflement. La dégradation de la solvabilité de la demande provoquée par la hausse des prix de l’immobilier s’est conjuguée, jusqu’en avril 2018, avec la détérioration des soutiens publics.
Mais l’amélioration des conditions de crédit et l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts ont favorisé un sursaut de la production bancaire classique, du fait notamment du relai pris par des prêts bancaires classiques aménagés pour une partie de la demande qui bénéficiait auparavant des produits aidés (PTZ, PAS...).
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Mai 2018 à Juillet 2018 |
+ 10,5 % |
+ 4,6 % |
Août 2017 à Juillet 2018 |
- 1,5 % |
- 6,8 % |
L’activité mesurée en niveau annuel glissant persiste néanmoins sur une tendance baissière
COÛT RELATIF MOYEN
Après avoir progressé à un rythme soutenu durant les deux dernières années, le coût des opérations réalisées par les ménages augmente encore, mais à un rythme moins rapide qu’auparavant (+ 3.3 % sur les sept premiers mois de 2018, en glissement annuel).
Le coût relatif s’établit à 4.1 années de revenus en juillet 2018, comme il y a un an à la même époque. Il se maintient donc sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors.
En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations progressent toujours moins rapidement que le coût des opérations réalisées et aussi moins vite que par le passé.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Dans le même temps, et après deux années de ressaisissement, le niveau de l’apport personnel recule rapidement (- 4.1 % sur les sept premiers mois de 2018, en glissement annuel).
L’allongement de la durée des prêts accordés a permis de compenser partiellement la hausse des prix de l’immobilier et la dégradation des soutiens publics, contribuant au maintien sur le marché d’une partie des ménages jeunes et modestes, en primo accession pour la plupart d’entre eux et faiblement dotés en apport personnel.
Cependant, et en dépit de conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages, leur permettant de supporter des coûts d’opérations plus élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvient pas à se ressaisir, au-delà des fluctuations qui caractérisent son évolution d’un mois sur l’autre.