Décembre 2017
En Décembre, les taux sont descendus à 1.51% , retrouvant leur niveau de la fin de l’hiver dernier. Les conditions de financement et de refinancement de la production de crédits restent en effet exceptionnelles
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | DÉCEMBRE 2017 | NovemBRE 2017 | TENDANCE |
Taux | 1.51 % | 1.53 % | |
Durée | 219 mois 18.25 ans |
218 mois 18.1 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1.56 % |
1,60 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,53 % |
1,53 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production - 11.1 % Nombre de prêts - 13.0 % |
Montant de Production |
|
En année glissante | Montant de Production + 4.2 % Nombre de prêts -0.8 % |
Montant de Production + 8.2% Nombre de prêts + 1.5 % |
Analyse
TAUX
Les conditions de financement et de refinancement de la production de crédits restent en effet exceptionnelles. En outre, la volonté des établissements bancaires de soutenir la demande reste intacte.
La solvabilité de la demande bénéficie toujours de très bonnes conditions de crédit : d’autant que le rythme de l’inflation s’est nettement redressé en 2017. En revanche, la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse sur une demande qui s’est progressivement affaiblie
Pourtant depuis novembre 2016, les taux ont augmenté de
. 23 points de base sur le marché de l’ancien pour 1.53% en décembre 2017
. 23 points de base sur celui du neuf pour 1.56 % en décembre 2017.
On remarque alors que la remontée des taux a été générale depuis un an avec une augmentation de :
. 17 points de base sur les prêts à taux fixe à 15 ans
. 15 points de base sur les prêts à 20 ans
. 16 points de base sur les prêts à 25 ans
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Novembre 2016 | 1,28 | 1,15 | 1,37 | 1,63 |
Décembre 2016 | 1,33 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Novembre 2017 | 1,53 | 1,35 | 1,54 | 1,83 |
Décembre 2017 | 1,51 | 1,32 | 1,52 | 1,79 |
TAUX PAR GROUPES
En outre, pour les prêts de 15 ans ou de 20 ans, l’augmentation constatée depuis un an est un peu plus forte pour les emprunteurs des 3èmes et 4èmes groupes, à savoir de l'ordre de 17 points de base, contre 13 points seulement pour les prêts des 2 premiers groupes. En revanche, l’augmentation est de 11 points pour les prêts à 25 ans du 4ème groupe, mais de l’ordre de 18 points pour les 3 premiers groupes.
DÉCEMBRE 2017 | NOVEMBRE 2016 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 1,03 | 1,23 | 1,47 | 0,92 | 1,11 | 1,29 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,22 | 1,42 | 1,71 | 1,08 | 1,28 | 1,51 |
(en %) | 3ème groupe | 1,36 | 1,55 | 1,85 | 1,19 | 1,40 | 1,69 |
4ème groupe | 1,65 | 1,85 | 2,12 | 1,45 | 1,69 | 2,01 | |
Ensemble | 1,32 | 1,52 | 1,79 | 1,15 | 1,37 | 1,63 |
DURÉE
En décembre 2017, la durée moyenne des prêts s’est établie à 219 mois contre 218 mois en novembre 2017.
Ainsi, les durées des prêts bancaires continuent à s’allonger : depuis le début de l’année 2014, elles se sont accrues de 14 mois (et même de 4 mois au cours de la seule année 2017).
Les conditions de crédit actuelles facilitent donc toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, en dépit de la hausse des prix de l’immobilier constatée depuis 2015 : l’allongement de la durée des prêts octroyés y a fortement contribué.
Dans le cas des prêts à l’accession, la part de la production à plus de 25 ans s’est établie à 28.4 % en décembre 2017 (contre 15% en 2014).
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Dès avril la demande a présenté des signes d’essoufflement et en mai, le repli s’est confirmé. Depuis, la production est à la peine. Si la production semble avoir retrouvé des couleurs en novembre, ce n’est qu’en raison du rebond inattendu du marché du neuf (réalisation anticipée de projets, pour ceux qui en ont eu la possibilité, afin de pouvoir bénéficier du PTZ aux conditions actuelles dans les zones B2 et C).
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
4ème trimestre 2017 |
- 11.1 % |
- 13.0 % |
Année 2017 |
+ 4.2 % |
- 0.8 % |
Le rythme d’évolution en glissement annuel de l’activité (hors rachats de créances) mesurée en niveau trimestriel glissant est en décembre 2017, celui d’un marché en repli.
Le rebond de l’activité constaté dès la fin de l’été 2016 ne permet plus de compenser les hésitations du marché constatées ces derniers mois.En dépit d’un bon début d’année 2017, l’activité mesurée en niveau annuel glissant progresse maintenant à un rythme ralenti.
COÛT RELATIF MOYEN
Le coût des opérations réalisées par les ménages a augmenté encore en 2017 (+ 4.8 %), et plus rapidement qu'en 2016 (+4.2%).
Le coût relatif s’est établi à 4.1 années de revenus en décembre 2017, contre 4.0 années de revenus il y a un an à la même époque.
Le coût relatif se maintient donc à un niveau très élevé depuis la fin de l’été 2016. En effet, même si les revenus des ménages qui réalisent ces opérations progressent maintenant plus rapidement que par le passé (+ 2.1 % en 2017, après + 1.0 % en 2016), leur évolution est toujours plus de deux fois moins rapide que celle du coût des opérations réalisées. Néanmoins si la progression des revenus observée en 2017 se fait plus rapide, c’est en raison d’une déformation de la structure des clientèles, au bénéfice des niveaux de revenus supérieurs : aussi les emprunteurs supportent plus facilement des niveaux de prix plus élevés que par le passé.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Dans le même temps, le niveau de l’apport personnel s’élève à un rythme qui se renforce (+ 2.0 % en 2017, contre 0.0 % en 2016).
La hausse des prix de l’immobilier écarte progressivement les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo accession pour la plupart d’entre eux et faiblement dotés en apport personnel.
Cependant, grâce à des conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages et à la déformation de la structure des clientèles qui permet de supporter des coûts d’opérations plus élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande s’est redressé au 2nd semestre 2017, après un 1er semestre de forte dégradation.
Le rebond de l’indicateur de solvabilité constaté exprime en fait le déplacement progressif du marché vers des clientèles plus aisées qu’auparavant.