Octobre 2021
Le taux moyen a reculé de 15 points de base en un an.
Les banques cherchent à préserver l’accès au crédit des (primo) accédants. C’est pourquoi le recul des taux est le plus important sur les prêts les plus longs qui s’adressent aux emprunteurs les moins bien dotés en apport personnel.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | OCTOBRE 2021 | SEPTEMBRET 2021 | TENDANCE |
Taux | 1,05 % | 1,05 % | |
Durée |
233 mois |
234 mois 19,5 ans |
|
Marché du neuf Dont accession seule |
1,08 % |
1,07 % |
|
Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,06 % 1,07 % |
1,06 % 1,07 % |
|
Activité marché des crédits |
Montant de Production - 6.7 % Nombre de prêts - 8.2 % |
||
|
Montant de Production |
|
|
Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé
Le taux moyen demeure sur un palier à 1.05% en octobre.
Le taux moyen a reculé de 15 points de base (pdb) en un an. Depuis août, il reste à son niveau le plus bas jamais constaté. Les banques maintiennent des conditions des crédits exceptionnellement favorables, malgré la reprise de l’inflation et le renforcement des risques de défaut d’une petite partie des emprunteurs.
Elles cherchent à préserver l’accès au crédit des (primo) accédants à la propriété. C’est pourquoi le recul des taux est le plus important sur les prêts les plus longs qui s’adressent aux emprunteurs les moins bien dotés en apport personnel.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2018 | 1,43 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Octobre 2019 | 1,12 | 0,90 | 1,05 | 1,32 |
Décembre 2019 | 1,11 | 0,88 | 1,05 | 1,31 |
Octobre 2020 | 1,20 | 1,02 | 1,16 | 1,42 |
Décembre 2020 | 1,15 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Octobre 2021 | 1,05 | 0,84 | 0,98 | 1,14 |
TAUX PAR GROUPES
Depuis un an, les taux des prêts ont tous reculé, quelle que soit leur durée à l’octroi : de 18 pdb pour les prêts à 15 ans ou à 20 ans et de 28 pdb pour ceux à 25 ans.
Octobre 2021 |
Octobre 2020 |
||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe |
0,60 |
0,75 |
0,91 |
0,75 |
0,90 |
1,10 |
|
Taux moyens | 2ème groupe | 0,75 | 0,91 | 1,06 | 0,96 | 1,08 | 1,35 |
(en %) | 3ème groupe | 0,87 | 1,01 | 1,17 | 1,08 | 1,20 | 1,50 |
4ème groupe | 1,11 | 1,24 |
1,39 |
1,32 | 1,46 |
1,73 |
|
Ensemble | 0,84 | 0,98 | 1,14 | 1,02 | 1,16 | 1,42 |
On peut même noter le taux à 0.60 % sur 15 ans que les emprunteurs du 1er groupe peuvent obtenir, alors que le rythme de l’inflation (indice des prix harmonisé, IPCH) s’est établi à 1.52 % en octobre. Plus de 80 % des emprunteurs bénéficient des crédits à des taux inférieurs à l’inflation.
DURÉE
L’allongement de la durée moyenne permet d’absorber les conséquences de la hausse des prix des logements et de contenir les taux d’effort sous le seuil des 35 %.
Autrement dit, dans le contexte des taux bas, allonger les durées atténue l’impact négatif qu’aurait la progression des taux d’apport personnel exigés sur l’accès au crédit immobilier. Ainsi, en octobre 2021, la durée moyenne des prêts s’est maintenue à un niveau rarement observé par le passé.
Dans le cas des seuls prêts bancaires à l’accession à la propriété, 59.8 % de la production a été réalisée sur une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Le fort redressement de l’activité jusqu’en juin dernier, a été rendu possible par le dynamisme d’une offre bancaire qui se préparait à la transposition dans la réglementation du resserrement des critères d’octroi des crédits, initialement prévue pour juillet 2021, avant d’être reportée au 1er janvier 2022.
Après plusieurs mois d’une progression rapide de l’activité, le rythme d’évolution de la production a commencé à nettement ralentir en juillet, puis en été. Et la production ne s’est pas vraiment ressaisie à la rentrée. Mesurée à fin octobre 2021 en niveau trimestriel glissant, elle recule de 6.7 % en glissement annuel.
En raison de la hausse du montant du prêt moyen octroyé (+ 1.9 % sur les 10 premiers mois de 2021, en glissement annuel, contre + 2.2 % en 2020), le nombre de prêts mesuré en niveau trimestriel glissant a reculé plus rapidement que la production, de 8.2 % en glissement annuel.
Mesurée en niveau annuel glissant, l’activité bénéficie encore de la comparaison à la période de confinement en 2020 et présente donc des évolutions positives à la fin du mois d’octobre : + 2.3 % pour la production (contre - 14.4 % il y a un an à la même époque) et + 2.4 % pour le nombre de prêts bancaires accordés (contre - 16.6 % il y a un an).
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Août à octobre 2021 |
-6.7 % |
-8.2 % |
Novembre 2020 à octobre 2021 |
+2.3 % |
+2.4 % |
COÛT RELATIF MOYEN
La hausse du coût des opérations réalisées par les ménages ne ralentit pas (+ 4.1 % sur les 10 premiers mois de 2021, en glissement annuel, contre + 4.3 % en 2020).
En revanche, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent maintenant près de quatre fois moins vite que les coûts et le coût relatif se maintient sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors : 4.6 années de revenus en octobre 2021, contre 4.5 années de revenus il y a un an à la même époque.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Le niveau de l’apport personnel s’élève de plus en plus rapidement (+ 13.8 % sur les 9 premiers mois de 2021, en glissement annuel, après + 11.3 % en 2020). Et cette progression concerne toutes les catégories d’emprunteurs, quel que soit le niveau de leurs revenus par exemple.
Grâce à des conditions de crédit exceptionnelles et en dépit de la hausse des prix des logements qui se poursuit, l’indicateur de solvabilité de la demande se maintient à haut niveau, après la remontée en dents de scie constatée depuis le début de 2019 : il rejoint ainsi progressivement les niveaux élevés constatés au milieu des années 2010.