Août 2021
Après un recul de 20 points de base entre juin 2020 et avril 2021, le taux moyen ne fait plus que s’effriter doucement d’un mois sur l’autre.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | AOÛT 2021 | JUILLET 2021 | TENDANCE |
Taux | 1,05 % | 1,06 % | |
Durée |
236 mois |
237 mois 19,75 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1,10 % |
1,08 % |
|
Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,06 % 1,06 % |
1,07 % 1,08 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production + 1.8 % Nombre de prêts - 0.4 % |
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Montant de Production |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
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Le taux moyen est stabilisé à son plus bas niveau, à 1.05% en août.
Les banques maintiennent les conditions des crédits octroyés depuis avril dernier à des niveaux exceptionnellement favorables, afin de soutenir la demande de crédits des particuliers.
Le taux moyen des nouveaux crédits a reculé de 20 points de base (pdb) entre juin 2020 et avril 2021 : depuis, il ne fait plus que s’effriter, doucement d’un mois sur l’autre. Ainsi, après s’être établi à 1.15 % en décembre 2020, il est descendu en août au niveau le plus bas jamais constaté jusqu’alors.
Depuis décembre 2020, le recul du taux moyen s’est constaté quelle que soit la durée à l’octroi. Et Il a été d’ampleur comparable, autour de 10 points de base, quel que soit le revenu de l’emprunteur.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Août 2019 | 1,16 | 0,96 | 1,13 | 1,34 |
Décembre 2019 | 1,11 | 0,88 | 1,05 | 1,31 |
Août 2020 | 1,21 | 1,05 | 1,20 | 1,47 |
Décembre 2020 | 1,15 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Août 2021 | 1,05 | 0,87 | 0,99 | 1,17 |
TAUX PAR GROUPES
Depuis décembre dernier, les emprunteurs du 4ème groupe qui ne présentent pas les meilleurs profils ont bénéficié d’une baisse de taux nettement plus rapide que celle des autres emprunteurs, sur les durées les plus longues.
Mais depuis la fin de l’année 2019, ces ménages ont dû accroître sensiblement le niveau de l’apport personnel mobilisé, alors que par le passé cette catégorie de ménages pouvait réaliser des projets immobiliers avec des taux d’apport très faibles.
Août 2021 |
Décembre 2020 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe |
0,64 |
0,77 | 0,93 | 0,72 | 0,84 | 1,00 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 0,78 | 0,92 | 1,08 | 0,90 | 1,03 | 1,28 |
(en %) | 3ème groupe | 0,89 | 1,02 | 1,19 | 1,01 | 1,14 | 1,44 |
4ème groupe | 1,13 | 1,24 |
1,44 |
1,24 | 1,39 |
1,68 |
|
Ensemble | 0,87 | 0,99 | 1,17 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Le 1er groupe rassemble les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus bas (valeurs des taux inférieures au 1er quartile, Q1).
Le 4ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus élevé (valeurs des taux supérieures au 3ème quartile, Q3).
Le 2ème groupe rassemble donc les 25% d’emprunteurs dont le taux est compris entre Q1 et la médiane.
Et le 3ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux est compris entre la médiane et Q3.
DURÉE
La durée moyenne des prêts immobiliers s’établit à 236 mois en août.
La durée moyenne qui s’est accrue dès le début de l’été 2020 permet d’absorber les conséquences de la hausse des prix des logements et de contenir les taux d’effort sous le seuil des 35 %. Ainsi, en août 2021, la durée moyenne des prêts s’est maintenue à un niveau rarement observé par le passé : et depuis décembre dernier, la durée moyenne s’est accrue de 7 mois.
En outre, dans le cas des seuls prêts bancaires à l’accession à la propriété, 57.7 % de la production a été réalisée sur une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans : cette tranche de durées conforte donc son poids dans le marché, à un niveau jamais constaté jusqu’alors.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Le redressement de l’activité jusqu’en juin dernier, a été rendu possible par le dynamisme d’une offre bancaire se préparant à la prochaine transposition dans la réglementation du resserrement des critères d’octroi des crédits, jusqu’à devenir juridiquement contraignant.
Pourtant, la production a commencé à nettement ralentir en juillet. Ce ralentissement s’est renforcé au cours du mois d’août, bien au-delà de l’affaiblissement saisonnier habituel du marché.
La production mesurée à fin août 2021 en niveau trimestriel glissant ne progresse donc plus que de 1.8 % en glissement annuel, essentiellement grâce à une nouvelle hausse du montant du prêt moyen octroyé (+ 1.6 % sur les 8 premiers mois de 2021, en glissement annuel) rendu nécessaire pour faire face à l’augmentation des prix des logements. D’ailleurs, le nombre de prêts mesuré en niveau trimestriel glissant recule maintenant de 0.4 % en glissement annuel, alors qu’il augmentait encore de 39.1 % en juin dernier.
L’activité mesurée en niveau annuel glissant peut cependant encore bénéficier de la dégradation du marché constatée en 2020 et présenter des évolutions favorables à la fin du mois d’août.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Juin à août 2021 |
+ 1.8 % |
+ 4.3 % |
Septembre 2020 à Août 2021 |
-0.4 % |
+2.9 % |
COÛT RELATIF MOYEN
Le coût des opérations réalisées par les ménages a un peu ralenti depuis le début de l’année, même si sa hausse reste vive (+ 3.7 % sur les 8 premiers mois de 2021, en glissement annuel, contre + 4.3 % en 2020).
En revanche, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent maintenant près de quatre fois moins vite qu’en 2020 et le coût relatif se maintient sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors : 4.7 années de revenus en août 2021, contre 4.4 années de revenus il y a un an à la même époque.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Le niveau de l’apport personnel s’élève de plus en plus rapidement (+ 13.1 % sur les 8 premiers mois de 2021, en glissement annuel, après + 10.7 % en 2020). Et cette progression concerne toutes les catégories d’emprunteurs, quel que soit le niveau de leurs revenus par exemple.
En dépit de conditions de crédit excellentes, la hausse des prix des logements qui se poursuit pèse sur l’indicateur de solvabilité de la demande : en août, l’indicateur ne réussit toujours pas à se redresser.