Septembre 2019
Les taux se maintiennent sous l’inflation pour le 16ème mois consécutif, confirmant une situation inédite depuis la fin des années 40.
Pour plus de détails sur les analyses, se reporter à la publication du 3éme trimestre 2019.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | SEPTEMBRE 2019 | aoÛt 2019 | TENDANCE |
Taux | 1,18 % | 1,17 % | |
Durée |
226 mois |
228 mois 19 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1.21 % |
1,21 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1.19 % 1.20 % |
1,18 % 1.19 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
|
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En année glissante | Montant de Production + 11,1 % Nombre de prêts + 5,5 % |
Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Les taux des crédits immobiliers qui étaient de 1.18 % en septembre semblent pour l’instant à peu près stabilisés, à très bas niveau.
Depuis un an les taux ont diminué de :
- 24 points de base sur l'ensemble du marché pour 1.18 % en septembre 2019
- 25 points de base sur le marché de l'ancien pour 1.19 % en septembre 2019
- 25 points de base sur le marché du neuf pour 1.21 % en septembre 2019
Depuis septembre 2018 les taux ont perdu :
- 29 points de base sur les prêts à taux fixe à 15 ans
- 33 points de base sur les prêts à taux fixe à 20 ans
- 30 points de base sur les prêts à 25 ans.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,21 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,10 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Décembre 2016 | 1,38 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Décembre 2017 | 1,51 | 1,32 | 1,52 | 1,79 |
Septembre 2018 | 1,42 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Décembre 2018 | 1,44 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Septembre 2019 | 1,18 | 0,92 | 1,08 | 1,33 |
TAUX PAR GROUPES
Dans ces conditions, les ¾ des ménages qui empruntent sur 15 ans ont bénéficié de prêts inférieurs à 1%. Et au total, toutes durées confondues, près de la moitié des emprunteurs ont obtenu un crédit à un taux inférieur à 1 %.
Néanmoins, la légère remontée des taux constatée en septembre pour l’ensemble du marché n’a pas affecté tous les emprunteurs dans des conditions identiques. Sur ce dernier mois, les taux ont encore reculé de l’ordre de 5 points de base pour les emprunteurs des deux premiers groupes. En revanche, ils ont moins diminué ou sont restés stables pour les emprunteurs des deux derniers groupes.
Septembre 2019 | Août 2019 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 0,68 | 0,83 | 1.08 | 0,73 | 0,90 | 1,12 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 0,85 | 1,00 | 1,26 | 0,89 | 1,05 | 1,28 |
(en %) | 3ème groupe | 0,98 | 1,14 | 1,39 | 1,01 | 1,18 | 1,39 |
4ème groupe | 1,17 | 1,36 | 1,58 | 1,21 | 1,37 | 1,58 | |
Ensemble | 0,92 | 1,08 | 1,33 | 0,96 | 1,13 | 1,34 |
DURÉE
En septembre, la durée des prêts accordés était de 226 mois en moyenne.
Après plusieurs années durant lesquelles les durées des prêts bancaires se sont allongées, elles sont restées stables depuis le printemps dernier.
Dans le cas particulier des prêts à l’accession à la propriété, après une déformation de la structure de la production vers les durées longues, constatée depuis 2017, la part de ces prêts les plus longs reflue maintenant : ainsi, en septembre, la part de la production à 25 ans et plus s’est établie à 38.8 % (68.3 % à 20 ans et plus), en recul de l’ordre de 2 points par rapport à la situation observée au cours du printemps dernier.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
- de 10 | 10 à 15 | 15 à 20 | 20 à 25 | 25 à 30 | 30 et + | Ensemble |
Accession | 2018 | 2,3 | 9,8 | 22,3 | 30,7 | 34,3 | 0,6 | 100,0 |
T1-2019 | 1,8 | 8,1 | 19,8 | 30,7 | 38,9 | 0,8 | 100 | |
T2-2019 | 1,8 | 7,8 | 19,5 | 30,0 | 40,2 | 0,7 | 100,0 | |
T3-2019 | 2,2 | 8,3 | 18,9 | 30,0 | 39,8 | 0,8 | 100,0 | |
Septembre 2019 | 3,0 | 9,5 | 19,2 | 29,5 | 38,1 | 0,7 | 100,0 |
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Après plusieurs mois d’une activité intense, le marché des crédits a été moins actif durant l’été : depuis la fin du printemps dernier, les taux d’apport personnel se stabilisent, enrayant le mouvement d’expansion du marché qui prévalait jusqu’alors.
Néanmoins, après cette pause estivale, la production a rebondi en septembre pour le rythme d’évolution de l’activité en trimestriel glissant.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Juin à septembre 2019 |
+ 7.6 % |
+8.1 % |
octobre 2018 à septembre 2019 |
+ 11.1 % |
+ 5.5 % |
Compte tenu des mauvais chiffres de la production, constatés au début de l’année 2018, l’activité mesurée en niveau annuel glissant reste en progression rapide.
COÛT RELATIF MOYEN
Après l’augmentation rapide constatée depuis 2016 (dont + 3.6 % en 2018), le coût des opérations réalisées par les ménages s’élève encore rapidement (+ 2.9 % pour les neuf premiers mois de 2019, en glissement annuel).
Le coût relatif reste sur un niveau élevé : à 4.4 années de revenus pour septembre 2019.
En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent toujours plus lentement (+ 1.0 % pour les neuf premiers mois de 2019, en glissement annuel), en deçà de la hausse du coût des opérations : la progression de la part des clientèles jeunes et/ou modestes qui rentrent sur le marché grâce à des taux d’apport personnel particulièrement bas explique cela.
Dans le même temps, le niveau de l’apport personnel diminue encore rapidement (- 6.1 % pour les neufs premiers mois de 2019, en glissement annuel). En effet, les taux d’apport personnel des emprunteurs sont descendus à des niveaux jamais observés par le passé : les établissements bancaires s’efforçant ainsi de répondre à la demande de ménages jeunes et/ou modestes, faiblement dotés en apport personnel, et qui n’auraient pu sans cela réaliser leurs projets immobiliers, même aux conditions de crédit exceptionnelles qui leur sont proposées.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Grâce à des conditions de crédit qui facilitent la réalisation des projets immobiliers des ménages et rendent supportables des coûts d’opérations plus élevés, l’indicateur de solvabilité de la demande a pu se ressaisir.
Les conséquences de la dégradation des soutiens publics et de la hausse des coûts des opérations réalisées sur l’indicateur de solvabilité ont donc été en partie corrigées, même si une large part du repli de l’indicateur constaté durant trois années a commencé à fragiliser la demande.