Août 2019
Les taux d'apport personnel se stabilisent, le marché des crédits est moins actif.
INDICATEURS | AOÛT 2019 | JUILLET 2019 | TENDANCE |
Taux | 1,17 % | 1,20 % | |
Durée |
227 mois |
230 mois 19,2 ans |
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Marché du neuf Dont accession seule |
1.20 % |
1,26 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1.18 % 1.19 % |
1,21 % 1.22 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production
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En année glissante | Montant de Production + 10,7 % Nombre de prêts + 3 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
Les taux des prêts (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 1.17 % en moyenne.
Les taux des crédits immobiliers baissent encore, pour le 15ème mois consécutif, ils sont inférieurs au rythme de l’inflation.
Cette situation s'explique par des conditions de financement et de refinancement de la production de crédits particulièrement favorables : l’abondance de liquidités et de ressources d’épargne bon marché, dans un paysage façonné par la politique monétaire suivie par la BCE.
Cet été, les taux des crédits immobiliers sont presque 5 fois moins importants qu’au début des années 2000 … et 12 fois moins élevés qu’au début des années 80 !
Depuis un an les taux ont diminué de :
- 27 points de base sur l'ensemble du marché pour 1.17 % en août 2019
- 27 points de base sur le marché de l'ancien pour 1.18 % en août 2019
- 26 points de base sur le marché du neuf pour 1.20 % en août 2019
Les taux restent donc inférieurs à leur niveau d'août 2018, de :
- 26 points de base environ sur les prêts à taux fixe à 15 ans
- 29 points de base sur les prêts à 20 ans
- 30 points de base sur les prêts à 25 ans.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,21 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,10 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Décembre 2016 | 1,38 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Décembre 2017 | 1,51 | 1,32 | 1,52 | 1,79 |
Août 2018 | 1,44 | 1,22 | 1,42 | 1,64 |
Décembre 2018 | 1,44 | 1,21 | 1,41 | 1,63 |
Août 2019 | 1,17 | 0,96 | 1,13 | 1,34 |
TAUX PAR GROUPES
La moitié des ménages qui empruntent sur 15 ans bénéficient de crédits à moins de 1 %.
Et ce sont toujours les emprunteurs du 4ème groupe qui, depuis un an, ont bénéficié des baisses de taux les plus importantes, au moins 30 points de base en moyenne. Pour tous les autres groupes, la baisse des taux est aussi significative, entre 25 et 28 points de base en moyenne.
Août 2019 | Août 2018 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 0,73 | 0,90 | 1,12 | 0,97 | 1,16 | 1,40 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 0,89 | 1,05 | 1,28 | 1,15 | 1,32 | 1,59 |
(en %) | 3ème groupe | 1,01 | 1,18 | 1,39 | 1,27 | 1,45 | 1,68 |
4ème groupe | 1,21 | 1,37 | 1,58 | 1,50 | 1,70 | 1,91 | |
Ensemble | 0,96 | 1,13 | 1,34 | 1,22 | 1,42 | 1,64 |
DURÉE
En août 2019, la durée des prêts s’élève à 227 mois en moyenne.
Après plusieurs années durant lesquelles les durées des prêts bancaires se sont allongées, elles semblent se stabiliser depuis le printemps dernier.
La baisse des taux d’intérêt a rendu possible cette situation : sans cela, la détérioration de la solvabilité des emprunteurs affectés par la hausse des prix de l’immobilier puis par la dégradation des soutiens publics aurait pesé sur l’activité des marchés immobiliers et sur la production de crédit. Mais à elle seule, cette amélioration des conditions de crédit n’aurait pas permis la réalisation des projets immobiliers d’une large partie de la demande, notamment celle des ménages jeunes et modestes, si dans le même temps les établissements bancaires n’avaient pas allégé leurs exigences à l’égard des taux d’apport personnel des emprunteurs.
Dans le cas des seuls prêts bancaires à l’accession, 42.5 % des prêts sont à 25 ans et plus en août 2019 (73 % à 20 ans et plus).
La déformation rapide de la structure de la production constatée depuis 2017 est exceptionnelle, amenant la part des durées longues au niveau le plus élevé.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
- de 10 | 10 à 15 | 15 à 20 | 20 à 25 | 25 à 30 | 30 et + | Ensemble |
Accession | 2014 | 4,9 | 16,6 | 33,3 | 30,1 | 14,4 | 0,6 | 100,0 |
2016 | 3,3 | 13,3 | 29,9 | 32,3 | 21,0 | 0,2 | 100,0 | |
2018 | 2,2 | 9,6 | 22,1 | 30,7 | 34,8 | 0,6 | 100,0 | |
T1-2019 | 1,6 | 7,9 | 19,7 | 30,8 | 39,3 | 0,8 | 100,0 | |
T2-2019 | 1,4 | 7,7 | 19,2 | 29,9 | 41,2 | 0,7 | 100,0 | |
Août 2019 | 1,5 | 7,3 | 18,3 | 30,5 | 41,8 | 0,7 | 100,0 |
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Au cours du printemps 2018, les établissements bancaires ont largement allégé leurs exigences en matière d’apport personnel : cela avait permis d’enrayer la baisse de la production bancaire classique provoqué par la détérioration des dispositifs publics de soutien à l’accession à la propriété. La production de crédits a pu se redresser, portée par le dynamisme de l’offre bancaire et le redressement du moral des ménages.
Mais après plusieurs mois d’une activité intense, le marché des crédits est devenu moins actif : depuis la fin du printemps dernier, les taux d’apport personnel se stabilisent, enrayant le mouvement d’expansion du marché qui prévalait jusqu’alors. Ainsi en août 2019, sur un rythme trimestriel glissant*, la production n’a que faiblement progressé et uniquement en raison de l’accroissement du niveau moyen des prêts accordés, alors que le nombre de prêts a reculé de manière sensible.
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Juin à août 2019* |
+ 0,5 % |
-5,5 % |
Septembre 2018 à Août 2019** |
+ 10,7 % |
+ 3,0 % |
Compte tenu des mauvais chiffres de la production constatés au début de l’année 2018, en niveau annuel glissant** cette fois, l’activité est encore en progression.
COÛT RELATIF MOYEN
Après l’augmentation rapide constatée depuis 2016 (dont + 3.5 % en 2018), le coût des opérations réalisées par les ménages s’élève toujours rapidement (+ 3.3 % pour les huit premiers mois de 2019, en glissement annuel).
Aussi, le coût relatif s’établit à haut niveau : à 4.3 années de revenus en août 2019, comme il y a un an à la même époque. Il se maintient sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors.
En effet, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations augmentent toujours plus lentement (+ 1.3 % pour les huit premiers mois de 2019, en glissement annuel), en deçà de la hausse du coût des opérations : la progression de la part des clientèles jeunes et/ou modestes qui rentrent sur le marché grâce à des taux d’apport personnel particulièrement bas explique cela.